Laisse-moi deviner. Soit tu cherches des informations sur le Working Holiday Visa (WHV) australien, soit tu y penses sérieusement et tu cherches la motivation nécessaire pour dégainer ton passeport et demander ton visa pour le pays des kangourous. Ça tombe bien, le but de cet article est de combiner les deux. Si ça n’est pas ça, j’ai l’air bête.
Partir en Australie grâce à ce visa Permis Vacances Travail (PVT) reste à ce jour la meilleure décision de ma vie. En réservant mon billet d’avion pour Perth, jamais je n’aurais pensé que ce voyage de 6 mois allait se transformer en 2 WHV inoubliables en Australie, 6 mois en Asie du Sud-Est et 1 WHV en Nouvelle-Zélande.
Cet article a pour objectif de te faire découvrir la vie d’un backpacker en Australie et l’opportunité incroyable qu’a représentée le Working Holiday Visa pour moi, ainsi que ce qu’il m’a apporté. Un peu à l’image de ce blog voyage, d’ailleurs, principalement dédié aux PVT en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Entre les road trips, les rencontres, les périodes de travail, le fameux fruit picking et le mode vie australien, c’est à coup sûr une expérience qui t’apportera énormément humainement parlant. Et je te passe les paysages et autres îles paradisiaques.
Bref, voici 12 vraies raisons de te lancer à l’assaut de ta nouvelle vie en Australie !
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Le Working Holiday Visa australien, loin devant les autres PVT
Avant cela, il me parait intéressant de te parler brièvement du Working Holiday Visa. Pourquoi est-il le programme vacances travail australien séduit-il autant ?
Depuis la création des visas PVT (1998), 400 000 Français(es) sont partis voyager et travailler à l’étranger.
Depuis, le gouvernement français a conclu des accords bilatéraux avec 14 autres pays. Parmi les destinations désormais possibles, le Canada, La Nouvelle-Zélande, La Russie, le Japon, le Brésil et d’autres pays en Asie ou en Amérique du sud. Certains appliquent des « quotas » (comme le Canada), d’autres non.
Nous, pauvres petits Belges, ne pouvons potentiellement obtenir que 5 PVT. Fort heureusement, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada en font partie.
Sur ces 400 000 PVTistes, 200 000 ont obtenu un Working Holiday Visa pour… L’Australie ! Chaque année, ce sont 25 000 français(es) et 2 500 Belges qui réservent leur billet d’avion pour l’Australie, armés de leur PVT. (Plus de statistiques ici)
Mais pourquoi ?
Pourquoi le Working Holiday Visa australien est l’eldorado des backpackers ?
Je vais te parler de mon cas, qui, je pense, met en évidence les avantages du PVT australien. Alors que j’étais dans ma routine bien rangée, avec mon CDI, mon appart, j’ai fini par me décider à tout plaquer pour m’envoler pour Perth, à 14 000 kilomètres de chez moi.
Je te la fais en version courte. 2 ans à travailler, j’avais bien économisé, mais tout dépenser pour un voyage ne m’intéressait pas. Car ça signifiait tout simplement qu’une fois le compte en banque vide, j’étais bon pour rentrer et reprendre un travail « normal ». Partir dans l’optique d’un PVT n’a rien à voir avec l’organisation d’un voyage « classique » en Australie.
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Je me suis donc fixé un budget limité. 2000 € ? Pourquoi 2000€ ? Je n’en sais rien.
Ça paraissait donc évident qu’un WHV était la solution. Puis j’ai vite réalisé que financièrement parlant, le PVT Australie était le plus attirant, des salaires moyens plus élevés que chez nous (je parle du marché de l’emploi plus bas), sans parler du pays en tant que tel. Si tu veux du changement, entre les plages, les parcs nationaux, le climat, les kangourous et les road trips, l’Australie a ses arguments !
Salaires moyens hebdomadaires en Australie en 2019. Source : abs.gov.au
Et qu’au final c’est grâce à ce PVT que j’ai voyagé pendant 2 ans et demi avec 2000 euros. Car oui, l’Australie n’aura au final été qu’un point de départ. Après mes 2 années là-bas, j’ai enchainé 6 mois et demi de voyages en Asie du Sud-Est avec Theresa, ma copine rencontrée en Australie. (Le tout avec l’argent économisé pendant mon programme vacances travail australien).
Au-delà de l’aspect financier, l’Australie est une expérience humaine incroyable, même pour un premier voyage en solitaire, tu y rencontres énormément de gens de tous les horizons, tu vis des choses incroyables avec de parfaits inconnus, qui deviennent en quelques jours tes meilleurs amis, bref, tout est accéléré.
Assez parlé, place aux 12 raisons de tenter l’expérience en « Oz » comme on dit là-bas !
1. Pas besoin d’être riche pour voyager longtemps
C’est probablement une des questions qui revient le plus souvent, notamment sur Instagram, comment tu fais pour voyager aussi longtemps ?
On part souvent du principe que pour voyager durant plusieurs mois, voire plusieurs années, il faut avoir économisé des milliers et des milliers d’euros. Si tu souhaites faire un tour du monde sans jamais travailler, et que tu ne veux pas faire attention à tes dépenses, alors dans ce cas-là, oui. Mais si tu es volontaire, près à sortir de ta zone de confort, et te dépasser, alors, pas du tout.
Il n’y a pas de secret, je n’ai pas hérité de la fortune d’un oncle américain décidé, j’ai simplement travaillé et « auto-financé » mes voyages, d’abord en Australie, puis en Nouvelle-Zélande. Comme énormément d’entre PVTistes.
Durant mes 2 années en Australie, j’ai dû en passer un peu moins de la moitié à travailler. Mais même ces expériences et ces périodes de travail étaient des réelles expériences en soi.
J’ai fait des crêpes dans un food truck, travaillé dans une pépinière à Perth, fait 3 mois de fruit picking au nord de Melbourne, travaillé avec des serpents et des crocodiles (tous rescapés, pas en captivité à des fins touristiques, je précise) dans une forêt tropicale du Queensland, et j’en passe.
Je savais que t’allais pas me croire sur paroles !
Vivre et voyager en Australie n’est pas donné. Mais si tu vis comme un bon backpacker sans gout de luxe, tu t’en sortiras et économiseras assez facilement.
Concrètement, je n’ai jamais bossé pour moins de 20$ de l’heure net. Le salaire minimum légal est de 19.49AUD/h (au 1er juillet 2019). Mais si tu vas aider un particulier pour des petits boulots, c’est en général 20-25 AUD pour les backpackers.
Pour tous types de jobs, déménageur, paveur, general labourer (la b*atch du chantier), ou demolition labourer, j’ai toujours gagné entre 20-25 AUD/h. Je détaille d’ailleurs tous les jobs que j’ai pu faire dans l’article et ai rédigé un guide complet sur le travail en Australie
Pour prétendre au WHV, le gouvernement australien exige cependant prouver avoir accès à au moins 5000 AUD (3500 €), j’y viens.
2. le Working Holiday Visa est facile à obtenir (vraiment)
Bon, tu commences à comprendre que je considère ces visas PVT comme des opportunités.
D’autant plus que les conditions d’obtention et d’éligibilité du Working Holiday Visa définies par le gouvernement australien sont vraiment « basiques » pour un jeune adulte qui souhaite s’expatrier pour une année (ou plus, hé hé).
J’ai écrit un article qui reprend point par point tous les préparatifs et toutes les démarches avant de partir en PVT en Australie. Mais, pour prétendre au WHV, il faut :
- Avoir entre 18 et 30 ans (18 et 35 pour les Français et les Canadiens)
- Disposer de ressources financières suffisantes pour subvenir à ses besoins au début du séjour (estimés à 5 000 AUD (3500€))
- Ne pas partir avec un enfant à charge
- Posséder un passeport français ou belge valide pour la durée du PVT au moment du dépôt de la demande
- Ne s’être fait refuser un WHV précédemment
- (dans certains cas, assez rares) passer des tests médicaux pour répondre aux critères de santé imposés par l’immigration australienne
- Souscrire à une assurance voyage internationale pour la durée de votre PVT
Concernant ce dernier point, légalement, tu n’y es pas obligé, mais c’est fortement recommandé pour tout le monde. Les frais des soins de santé en Australie sont astronomiques (une journée d’hospitalisation à 1000 AUD, au calme).
J’ai d’ailleurs écrit un article entier sur l’importance de souscrire à une assurance PVT, et pourquoi je recommande le plan santé WHV de GobyAVA.
Lire l’article « pourquoi j’ai choisi cette assurance ? »
Si tu remplis ces conditions, tu as de fortes chances d’obtenir assez rapidement ton visa. Je détaille les conditions et comment se passe la demande dans l’article mentionné un peu plus haut.
Note importante : le seul et unique site pour faire sa demande de Working Holiday Visa subclass-417 est le site de l’immigration australienne. D’autres sites paient pour apparaitre dans les résultats, et te faire payer plus cher pour le faire à ta place, où sont simplement des arnaques. Le vrai prix actuel est de 485 AUD (soit environ 292€ au taux de ce jour (02/02/2020).
3. Un énorme sentiment d’indépendance et de liberté
Cette photo prise durant mon premier « gros » road trip le long de la côte ouest australienne reste une des plus marquantes de mon aventure.
Elle représente énormément de choses, mais surtout c’est la première fois que je me suis senti aussi libre et indépendant dans ma vie.
On (Jo, mon compagnon de voyage rencontré là-bas, et moi) sortait de nos 3 mois de fermes, à travailler comme des dingues, pour pouvoir acheter notre 4×4 ensemble et partir en road trip dans le Western Australia.
Et la vie en road trip, c’est inexplicable. Cette sensation de savoir que ta vie se résume à explorer, trouver un bivouac (free camp) pour la nuit, puis repartir ailleurs le lendemain. C’est fou. T’es comme « coupé du monde » le temps d’un mois, tu ne dépends de rien ni de personne, uniquement de toi et de tes envies (bon, et du compte en banque aussi).
Et tu savoures d’autant plus quand tu as travaillé pour.
Au-delà des road trip, durant toute la durée de ton visa Working Holiday, tu es « maitre » de tes choix. Tu veux économiser ? Tu cherches un job. Tu veux te joindre à ces inconnus pour un road trip à l’improviste, tu le fais. Tu veux faire la fête pendant 3-4 jours ou faire un festival sur la plage ? Tu fais chauffer la CB.
Festival à Fremantle
4. Tu rencontreras énormément de voyageurs durant ton WHV
Le plan initial c’était de partir à 3, puis à 2,… Puis j’me suis retrouvé seul. Avec du recul, partir seul a été la meilleure chose qu’il ait pu m’arriver.
Partir seul(e) en Australie est souvent une des choses qu’on appréhende le plus, et c’est parfaitement normal. L’Australie est un peu devenue la Mecque des backpackers.
Mais partir solo signifie aussi se « forcer » à aller vers les autres, et sache que tu seras loin d’être le seul dans cette situation. Et rapidement des gens viendront vers toi. Car tout voyageur solo n’attend qu’une chose d’un WHV, faire des rencontres. Et avec ces nouvelles rencontres viennent des nouvelles opportunités, qui définiront petit à petit ton PVT.
Une de mes premières rencontres était une belge, Laura, qui m’a tout de suite introduit auprès de sa bande de potes et une semaine après je partais avec eux en road trip au sud de Perth.
Durant ce roadtrip j’ai rencontré Jo (dont je parle juste avant), qui est devenu mon travelmate pour les 8 prochains mois, avec qui j’ai fait mes 88 jours de ferme nécessaire pour renouveler ton WHV, acheté un 4×4 et fait mon premier long roadtrip dans le WA.
Road trip dans l’Ouest australien
Je trouve ça dingue de me dire que si je n’avais pas rencontré Laura, fait ce mini road trip, toute mon aventure aurait été différente.
Et ça n’était que le début. Forcément, les premiers jours et les premières semaines, c’est rassurant d’aller vers des francophones (via les groupes FB, etc.). Mais je te conseille vraiment de ne pas te contenter de rencontres françaises/belges.
J’ai fait de rencontres incroyables et marquantes avec des Argentins, un Ougandais, des Canadiens, des Australiens (merci le Couchsurfing), des Allemand(e)s (difficile de les éviter, tu verras), et j’en passe !
La mentalité globale des backpackers. L’ouverture d’esprit mon pote. J’ai appris tellement des autres, de leurs expériences, de leurs histoires de voyages, de leurs anecdotes. C’est aussi ça la beauté et la richesse d’un Working Holiday Visa, la diversité de tes rencontres.
Les sujets de discussion ne tournent plus autour du boulot où du fait que Sandra a encore trompé son mec le week-end dernier. Mais plutôt de quand on part faire un road trip sur la côte ouest, ou du fait qu’on essaie de me convaincre d’aller en Nouvelle-Zélande en me racontant qu’ils ont surfé entourés de dauphin.
Puis Sandra on la connait elle trompe son mec tous les week-ends de toute.
Fruit picking family, 7 nationalités représentées sur cette photo
5. Ta ville d’arrivée sera Sydney, Melbourne, Perth, Brisbane ou Adélaïde
Y a pire, non ?
Le choix de la ville d’arrivée est une étape relativement importante, selon moi. Pas « décisive », car elle reste la ville « d’arrivée ». Mais si je me suis rapidement adapté et si j’ai très vite compris que je ne resterais pas 6 à 8 mois en Australie (comme je le pensais), c’est parce que j’ai adoré Perth.
Le sujet n’est pas ici de définir quelle est la meilleure ville pour démarrer ton Working Holiday Visa, l’article est fait pour ça.
Mais que tu choisisses Sydney et son emblématique Opéra House, Melbourne, à deux pas de la Great Ocean Road, Le Queensland avec Brisbane ou Cairns ou Perth, la métropole la plus isolée du monde, faut avouer que ça ne peut être que réjouissant.
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Pour aller plus loin, j’ai récemment rédigé un article complet dédié à la réservation de son vol pour l’Australie. Meilleure période à laquelle partir, quand s’y prendre, les meilleurs comparateurs, le choix de la destination, etc !
Chaque état australien a ses spécificités et quelque chose d’unique. Et tu peux difficilement te lasser de parcourir l’Australie.
D’ailleurs, les road trips, on en parle ?
6. Tu feras des road trips épiques
Regarder des vidéos de road trip en Australie, c’est bien. Les vivre, c’est mieux !
Je pense que la vie en roadtrip est simplement le meilleur mode de vie qu’il soit. Je parle déjà pas mal du sentiment de liberté que cela procure, du fait que tes journées t’appartiennent, etc. Donc ici on va plutôt parler des road trips en tant que tels.
J’ai eu la chance de faire 3 « gros » road trips en Australie, tous complètement différents les uns des autres, mais c’est justement ça qui est génial
- La côte ouest australienne : depuis Perth, on a longé toute la côte jusqu’à Exmouth avant d’aller visiter le parc national de Karijini. Road trip le plus marquant de ma vie. Entre la Ningaloo Reef, Kalbarri, la plongée avec un requin-baleine et les rencontres, c’était fou.
- La côte sud de Perth à Melbourne : le sud-ouest de l’Australie est tellement sous-coté ! Albany, Esperance (surf), Two People’s Bay, Lucky Bay, la mythique Nullarbor road (avec la ligne droite la plus longue d’Australie) et finir par la Great Ocean Road, et j’en passe !
- La côte Est de Sydney à Cairns : road trip le plus populaire en Australie. Le plus touristique également, donc j’appréhendais un peu. Mais très honnêtement, difficile d’être déçu, tu rencontres bien plus de personnes, notamment lors de Fraser Island ou durant la croisière aux Whitsundays, ce qui rajoute un côté plus festif et social au road trip!
Un road trip nécessite cependant un minimum d’organisation, de budget et de choses pratiques à savoir.
Si tu souhaites avoir un bon aperçu des 7 road trips incontournables en Australie, j’ai rédigé un guide complet sur ces itinéraires à faire en fonction des meilleures saisons, car, par exemple, visiter le Territoire du Nord (Darwin, Broome) ou Uluru (Ayers Rock) dans le centre en été n’est pas une bonne idée (saisons des pluies tropicales).
Je n’ai pas pu tous les faire, mon plus grand regret reste cependant la Tasmanie, dont beaucoup de voyageurs rencontrés me parlaient avec nostalgie.
7. Découvrir le voyage progressivement grâce au Working Holiday Visa
Quand je dis « progressivement », c’est que, pour ton premier gros voyage solo (ou même en couple), tu ne vas pas te retrouver perdu en Inde ou au Vietnam avec personne ne parlant anglais, sans aucun repère.
Plus de 200 000 voyageurs arrivent en Australie chaque année avec un visa Working Holiday, donc forcément, les administrations et services publics australiens se sont adaptés pour simplifier l’installation et les démarches des nouveaux expatriés.
Demander un numéro de taxation (Tax File Number) pour commencer à travailler, ouvrir un compte en banque, obtenir une carte SIM, toutes ces démarches sont relativement simples (et peuvent se faire en une demi-journée). J’explique d’ailleurs toutes les démarches essentielles à ton arrivée en Australie ici.
En plus de ça, il est très facile de s’adapter au mode de vie australien. Commence par finir toutes vos phrases par « mate » et ça sera déjà un très bon début !
Les Australiens sont globalement bien plus cools, relax et ouverts d’esprit que les gens chez nous, idem pour les autres voyageurs, et ça fait tellement du bien. Petit à petit tu prendras tes marques et seras de plus en plus à l’aise dans ce nouveau mode de vie nomade.
Pourquoi tous les PVTistes finissent par voyager à Bali ou en Asie après l’Australie ? Haha.
backpacker’s life au Cambodge
8. T’auras un sacré paquet d’histoires à raconter quand tu seras vieux/vieille
C’est quand même un bel objectif de vie, non ? Être ce grand-père (ou cette grande mère, calmez-vous) qui raconte la fois il (elle, no stress j’ai dit!) a nagé avec un requin-baleine ou quand il a dû changer un pneu de 4×4 en plein milieu du bush australien sous 40° (true story) en Australie.
J’avais dit « true story » les mecs
Fin pour moi ça a plus de gueule que raconter la fois où t’as crevé un pneu sur l’E40 pour aller au travail. Avis perso.
Blague à part, ce que je veux dire par là, c’est que tu te créeras des souvenirs inoubliables qui te suivront toute ta vie.
Mon PVT en Australie m’évoque tellement de souvenirs incroyables que jamais je n’oublierai ; nos 5 jours à Karijini National Park, mon volontariat dans un refuge à Kangourous, nos 3 jours au Whitsundays Island, la première fois que j’ai surfé à Espérance.
Lola, le kangourou dont je me suis occupé pendant 1 mois dans un refuge
J’ai vécu plus de choses marquantes en 2 années là-bas que durant les 24 premières années de ma vie.
Et là ça part en citation clichée, mais bien vraie :
« Dans 20 ans, vous serez plus déçu par les choses que vous n’avez pas faites que par celles que vous avez faites. » – Mark Twain
9. WHV en Australie = trouver ton équilibre entre voyage et travail
Que tu partes seul(e) ou que vous partiez à deux, tu auras cette chance de pouvoir décider combien de temps tu souhaites consacrer au travail ou au voyage.
Ce que j’ai trouvé dingue en Australie, c’est cette chance de pouvoir travailler quelque part, bouger ailleurs, puis retravailler si besoin, rebouger, etc.
Il n’y a pas de règles, si tu veux travailler à fond pendant 1 an pour profiter de la seconde année, tu peux.
Personnellement, j’aimais bien alterner, me donner 3-4 mois pour renflouer les caisses puis profiter pendant quelques mois. Retomber dans une routine que j’avais fuie ne m’intéressait pas.
Un backpacker gagne au moins 7-800 AUD par semaine, si tu trouves un bon plan ou accumules plusieurs jobs, tu peux facilement gagner 1000 AUD ou plus par semaine. Donc tu peux rapidement bien économiser !
La seule période où je me suis réellement posé, c’est à Perth, durant 5 mois, car j’avais trouvé un job qui gagnait bien, que je vivais dans une sharehouse (coloc) géniale et que j’adorais ma vie à Perth, que j’avais une belle bande de potes, que c’était la période des festivals, bref, #perthlife.
J’ai même dû me « forcer » à partir pour découvrir le reste de l’Australie.
La vie à Perth
10. Tu découvriras le Couchsurfing, le HelpX et le Wwoofing durant ton WHV
Plus tôt, je parlais de sortir de sa zone de confort et de nouvelles expériences de vie.
En voilà encore 3 choses. Le couchsurfing, ça consiste à aller dormir chez un habitant local, c’est devenu très populaire dans le monde du voyage et surtout en Australie / Nouvelle-Zélande.
Je parlais aussi d’ouverture d’esprit. Chez nous, ça te viendrait à l’esprit de laisser dormir un parfait inconnu chez toi, comme ça ? Sans rien demander en retour ? Bah en Australie, c’est très courant. Et ça a (presque) chaque fois été des expériences géniales.
À Perth, il m’est arrivé d’avoir la clé d’une maison après seulement 2 jours, pour être libre de sortir et revenir quand mes hosts travaillaient. C’était ma toute première expérience en CS.
En Australie, et surtout pour les PVTistes, c’est une pratique très courante qui fonctionne parfaitement. À certains moments, quand j’étais bien fauché, ça m’a fait faire de grosses économies tout en rencontrant des locaux. Et du coup tu passes des soirées à raconter des histoires de voyages, car très souvent, les hosts le sont devenus après avoir été eux-mêmes hébergés à l’étranger.
C’est donc comme ça que j’ai pu explorer et vivre à Sydney puis à Melbourne pendant 1 mois. À Sydney, j’ai été hébergé par Indra, qui est rapidement devenu un ami, pendant 3 semaines en plein centre. Pour lui rendre la pareille, je cuisinais de temps à autre.
Indra et moi (et nos gueules de morts)
Le PVT en Australie te donne également accès au HelpX, il s’agit souvent de jobs plus ou moins originaux en échange de logement et nourriture. Ce sont souvent des jobs physiques pour aider des particuliers un peu débordés, ou plus âgés, qui ont généralement le coeur sur la main.
11. Working Holiday en Australie = des jobs improbables
Si on m’avait dit la liste des jobs que j’allais faire durant mon PVT Down under, j’y aurais pas cru une seconde.
Non, honnêtement, je n’étais pas prêt.
Peu importe ton diplôme, tes études ou ton expérience, pour certains jobs, les Australiens ils ne demandent presque jamais de CV ni de lettre de motivation. Ils veulent juste savoir que t’as un PVT valide en Australie et si t’es un « hard worker, fast learner & highly motivated mate ».
Après, c’est à toi de ne pas faire ta princesse sur le chantier ou quand c’est répétitif et pas très intéressant, c’est aussi ça la réalité d’un working holiday Visa en Australie, ça n’est pas uniquement ce que tu vois sur Instagram.
Quand 8-9h par jour tu remplis débarrasse un chantier de débris pour aller les vider dans un container, t’es pas spécialement en extase sur l’Australie, mais t’es content de recevoir ta paie à la fin de la semaine.
Et quand je dis que je n’étais pas prêt, c’est difficile de se préparer à tondre la pelouse dans un enclos avec un crocodile de 2,5 mètres ou à porter des plaques d’isolant à 15 mètres du sol sur des échafaudages douteux et sans sécurité. Ni même de picker des fruits sous 42° pendant plusieurs heures.
L’expérience et les CV ça reste des arguments pour certains jobs, comme dans l’hospitality (restauration/bars) ou dans le tourisme, par exemple.
12. T’en apprendras tellement sur toi
J’ai gardé ce point pour la fin, car il est selon moi le plus important et a été le plus « impactant » pour moi.
En vrai, ce point devrait plutôt s’appeler « T’en apprendras tellement sur toi, sur les autres, sur l’ouverture d’esprit, sur ce qui compte réellement, sur la société « moderne », etc. « . Du coup, tu admettras que ça fait un peu long comme intertitre.
Dans mon cas, l’ouverture d’esprit et la capacité à relativiser sur ce qui compte réellement sont 2 choses qui se sont fortement développées.
J’ai l’impression que dans nos mentalités européennes, la critique et le jugement sont les premiers réflexes qu’on a fasse à quelque chose de nouveau ou d’inhabituel. Et c’est triste.
Quitter mon job pour partir doit probablement être perçu comme « irresponsable », ne pas se « construire une carrière » synonyme de « rater sa vie » pour bon nombre d’Occidentaux. Alors que non, bien au contraire !
Voyageur Australien de 92 ans, oui monsieur
Là où globalement les Australiens ou même les voyageurs sont plus ouverts d’esprit, plus tolérants, plus ouverts à l’échange. Et ça fait du bien.
Chacun doit trouver son bonheur et sa voie. Mais justement, vivre au même endroit, faire le même job pendant des dizaines d’années, ça n’est (à mon sens et ça n’engage que moi), pas vivre pleinement. Avec des crédits, des jobs, le quotidien régit nos vies, on perd le contrôle, quelque part..
Ensuite, relativiser sur ce qui compte vraiment. Partir en Australie avec un avec un sac à dos et contenir tout ce que tu possèdes dans un sac de 15kg, ça met les choses en perspective sur ce dont on a réellement besoin.
Et pourtant, je n’ai jamais été aussi heureux et épanoui dans ma vie que lorsque le « matériel » n’avait aucune importance et que je mettais toujours les mêmes fringues.
Quand tu voyages, tu n’es pas à la recherche du matériel, ton bonheur réside en ce que tu vis au quotidien, je m’en foutais royalement d’aller au centre commercial m’acheter une 15e paire de pompes (j’en ai probablement 10 à la maison, c’est tellement ridicule. Pourquoi achète-t-on autant de c*nneries chez nous ? Pourquoi trouver un peu de bonheur dans un quotidien lassant, selon moi…)
Il y a tant d’autres choses que le voyage peut apporter. Tout comme pour les paysages, je peux tenter de vous l’expliquer au mieux, mais la meilleure option et de t’en rendre compte par toi-même !
13. (bonus) t’es proche de la Nouvelle-Zélande et de l’Asie
Ah mon bon ami, si tu penses qu’après ton visa vacances travail en Australie, tu vas gentiment te contenter de rentrer à la maison, tu t’es bien planté.
L’Australie et ton working holiday visa vont probablement te donner le virus, le « travel bug », comme ils disent. Tu voudras probablement renouveler ton visa, puis tu voudras obtenir la nationalité australienne, dans le pire des cas !
Après l’Australie, en travaillant 2 mois et demi au nord de Cairns et en vendant mon 4×4, à regret, j’avais environ 4 000 €, quel gâchis de rentrer avec tout cet argent alors que t’es à quelques heures de l’Asie du Sud-Est.
Et tu finis par retrouver cette belle Allemande rencontrée quelques mois plus tôt en Australie, puis tu voyages à travers l’Indonésie, la Malaisie, le Vietnam, le Sri Lanka et j’en passe pendant 6 mois et demi. La vie.
Sri Lanka
Une fois rentré, le choc est difficile, et j’ai rapidement décidé de repartir en PVT en Nouvelle-Zélande, 10 mois et un road trip inoubliable au pays des kiwis !
Alors, tenté(e) par le Working Holiday Visa en Australie ?
Désolé pour le long article, j’espère sincèrement qu’à travers celui-ci, j’ai pu te faire passer ce qu’a représenté le Working Holiday visa en Australie pour moi. Et ce que cette expérience m’a apporté.
Avant cela, voyager était un truc qu’on faisait 2-3 semaines par an en bon touriste. Mais non, voyager, c’est bien plus que ça.
Si tu es arrivé jusqu’ici, merci ! J’espère que tu ‘es plus motivé(e) que jamais à sauter le pas !
N’hésite pas à t’inscrire à la liste d’emails, tu recevras directement tous mes bons plans sur l’Australie, mais aussi les nouveaux articles, ou d’autres choses, tant que c’est utile et intéressant pour toi ! (environ une fois par mois)
Si l’article t’a plu, n’hésite pas à voter en début d’articles ou à poser une question en commentaire (ou simplement si tu as apprécié l’article, ça fait toujours plaisir !). Tu peux aussi le le blog quand l’occasion se présente (à un ami, en commentaire dans les groupes FB..) Le bouche-à-oreille m’aide énormément. 🙂
Talk soon mate !
4 Commentaires
Le PVT en Australie, l’aventure d’une vie :)!.
On a comme point commun d’avoir eu l’Australie comme déclic pour une autre vie…
Le PVT, c’est une occasion tellement inespérée de voir qu’il existe tellement d’autres possibilités que celles auxquelles ont se limite.
L’occasion de découvrir, de rencontrer, de se challenger, de se surpasser, bref, d’apprendre à se connaitre.
Après ce voyage, tout avait changé pour nous…Et finalement, on en est bien heureux :).
On regrette juste de ne pas avoir pu explorer la côte ouest qui a juste l’air dingue!
Au lieu de cela, on a changé nos plans direction l’Asie (et oui rencontrer des gens et échanger ça te fais changer tes plans aussi hihi). Ce sera une raison supplémentaire pour y retourner un jour…
Antho et Maëva
Haha oui, je pense que de nombreux PVTistes changent profondément après une année à l’étranger.
On découvre pour la première fois un mode de vie complètement différent.
Loin de tout ce qu’on connait.
Une vie qui dépend entièrement de nos propres choix.
Haha oui, l’Asie est beaucoup trop tentante, surtout si on n’a pas mal économisé en Oz.
On y a passé 6 mois aussi avec seulement 4000€ chacun, c’était fou.
Mais je me sens obligé de vous dire que vous devez absolument aller explorer la côte Ouest.. Ça reste à ce jour le road trip le plus marquant de ma vie !
Au plaisir et merci encore pour vos commentaires ! 🙂
Jérémy
Merci pour cet article
Moi qui y pense je vais finalement me lancer et vivre sans doute la meilleure expérience de ma vie
Salut Gracie,
Merci pour ton commentaire, content que l’article ait pu te motiver un peu plus ! Et effectivement, comme je le précise, partir a été la meilleure décision pour moi, et je te souhaite évidemment la même chose !
Au plaisir,
Jérémy