Si tu souhaites partir vivre en Nouvelle-Zélande pour une année, il y a de fortes chances qu’en bon PVTiste, tu doives te mettre à la recherche d’un emploi. Or, travailler en Nouvelle-Zélande n’a pas grand-chose à voir avec le marché de l’emploi tel qu’on le connait chez nous, du moins, en tant que travailleur saisonnier.
Des secteurs les plus accessibles aux détenteurs d’un WHV à la recherche concrète d’un job, en passant par les salaires et les bons plans, ce « guide du travail en Nouvelle-Zélande » se veut complet et pratique.
Le tout en partageant ma propre expérience. Je suis arrivé avec 500€ en poche, et après 5 mois de dur labeur, j’ai pu économiser plus de 10 000 NZD pour pouvoir m’acheter mon van et partir en road trip à travers les 2 îles. Et oui, je dirai combien j’ai économisé exactement, je te connais ! (le but n’étant pas de m’en vanter, mais te montrer que c’est possible, même si ça n’a pas toujours été facile).
Je te partagerai aussi comment maximiser tes chances de décrocher un bon job pour économiser assez pour voyager le plus vite possible en 3 étapes qui, j’espère, t’aideront concrètement durant ton Visa Vacances Travail au pays des Kiwis !
Travailler en Nouvelle-Zélande | Sommaire & épingle
Sommaire de l'article
- Partir travailler en Nouvelle-Zélande : le contexte
- Les conditions pour travailler en Nouvelle-Zélande
- Comment trouver un travail en Nouvelle-Zélande ?
- Les secteurs professionnels les plus accessibles aux WHV
- Trouver un job mieux payé en 3 étapes
- Vivre et travailler en Nouvelle-Zélande : mon bilan
- Mes conditions de travail et mon quotidien
- Derniers conseils pour ta recherche d’emploi
Partir travailler en Nouvelle-Zélande : le contexte
Avec un taux de chômage de 4%, des paysages et des décors dignes du Seigneur des Anneaux, un accès au visa Vacances Travail sans quota, la Nouvelle-Zélande attire forcément des dizaines de milliers de francophones chaque année. (Environ 25 000 Français et 8 à 900 Belges (on fait ce qu’on peut les gars).
Mieux, il y a quelques années, la Nouvelle-Zélande lançait une campagne visant à encourager des personnes qui avaient des compétences dans des secteurs professionnels recherchés à venir s’installer.
Assez logiquement, ces métiers en pénurie sont souvent des emplois qui demandent un niveau d’études ou de formations assez poussées (ingénieur, chef de projet en construction, dans l’informatique, le secteur médical, etc.)
Tu peux d’ailleurs toujours trouver ces listes sur le site de l’immigration ainsi que des informations supplémentaires sur le site careers.govt.nz.
Et pour les backpackers ?
Pas de stress, il y a largement de la place pour tout le monde. La Nouvelle-Zélande compte énormément sur la main d’oeuvre que nous représentons.
Malheureusement, j’ai rapidement remarqué une réelle différence par rapport au travail en Australie, les salaires.
Il est globalement encore plus simple de trouver un job en N-Z qu’en Australie (car oui, je considère que même en Oz, ça reste simple, il faut juste le vouloir, être flexible et débrouillard).
Lire l’article « pourquoi j’ai choisi cette assurance ? »
Certaines régions viennent même à manquer de main d’oeuvre, notamment dans l’agriculture ou dans le fruit picking. Exemple concret lorsque j’y étais, la saison de picking de kiwis commençait en avril sur l’île du Nord (Bay of Plenty), et le gouvernement a déclaré un « labour shortage » (pénurie de main d’oeuvre) pour cette région presque instantanément.
Le salaire minimum brut et les taux d’imposition
Cependant, il est plus compliqué de trouver un BON travail qui permettra d’accumuler les heures à un taux horaire plus élevé que le « minimum wage » fixé à 18,90 NZD brut de l’heure depuis le 1er avril 2020 (ce qui équivaut à 756 NZD brut par semaine).
Concernant le taux d’imposition et les taxes appliquées aux WHV (qui sont prélevées à la source) :
- de 0 à 14 000 NZD : 11,95%
- de 14 001 à 48 000 : 18,95%
- de 48 001 à 70 000 : 31,45%
- 70 0001 ou plus : 46,45
En travaillant 40 heures par semaine au salaire minimum, tu pourrais donc gagner 3 276 NZD par mois soit 2 738,83 NZD net.
Dans mon cas, les plus grosses semaines, je gagnais entre 1200 et 1300 NZD (net), mais c’était au prix de semaines interminables.
Le prix à payer acheter un bon van en Nouvelle-Zélande ?
La vanlife néo-zélandaise
Les impôts : comment récupérer ses taxes ? (tax back)
Ce qui est merveilleux avec le système fiscal néo-zélandais, c’est que hormis entrer ton numéro de compte bancaire dans ton espace myIRD, tu n’as rien à faire.
L’année fiscale néo-zélandaise s’étend du 1er avril au 31 mars de l’année suivante. Via ton IRD, le gouvernement sait exactement ce que tu as perçu. Étant donné que tu es taxé chaque semaine en fonction du montant perçu, ton taux d’imposition peut varier. Mais tout est régularisé automatiquement à la fin de l’année fiscale.
Si tu as été trop taxé, l’argent arrivera sur ton compte quelques semaines après la fin de l’année fiscale, c’est comme ça que j’ai récupéré 1400 NZD par magie un beau matin. En revanche, si tu n’as pas été suffisamment taxé, tu seras obligé de verser le montant qui te sera communiqué.
Bref, pour conclure ce point, la question n’est donc pas de savoir si tu vas trouver un travail, mais plutôt d’apprendre comment chercher un job mieux rémunéré. Ce qu’on va voir juste après les conditions.
Les conditions pour travailler en Nouvelle-Zélande
Avant de te rendre disponible sur le marché de l’emploi, il te faudra remplir les conditions suivantes :
- être détenteur d’un visa de travail valable, dans notre cas, le PVT Nouvelle-Zélande
- Avoir ouvert un compte en banque local (nécessaire pour le point suivant)
- Demander son numéro IRD
Ce à quoi on pourrait rajouter un CV adapté à ce qu’attendent les employeurs kiwis ainsi qu’un numéro de téléphone néo-zélandais.
J’ai d’ailleurs écrit un article où je détaille comment s’occuper de ces démarches ainsi que ma première d’installation et de vie en Nouvelle-Zélande.
Pour le CV, le gouvernement a spécialement créé le site « careers.govt.nz » pour aider les chercheurs d’emploi à s’adapter au marché kiwi.
NOTE : Si tu n’as pas encore entamé les préparatifs d’avant-départ, où que tu es en plein dedans, j’ai également écrit (oui, j’écris beaucoup, sorry), un guide complet sur toutes les démarches à suivre dans l’ordre avant de partir en Nouvelle-Zélande.
Comment trouver un travail en Nouvelle-Zélande ?
En cherchant.
Ok, ça, c’était la réponse facile et qui ne t’aide pas beaucoup.
Pour commencer, il faut savoir qu’il y a des secteurs qui sont plus propices que d’autres à engager détenteurs d’un visa de travail temporaire, et c’est qu’on va voir maintenant, avec quelques fourchettes de salaires.
Les secteurs professionnels les plus accessibles aux WHV
1. L’horeca : Hôtellerie – Restaurants – Cafés
C’est probablement l’un des secteurs qui recrutent le plus de voyageurs et de travailleurs saisonniers.
Les hôtels, restaurants, bars, etc. recrutent toute au long de l’année, cependant, ces à l’approche de la saison estivale (synonyme de haute saison touristique) que les employeurs renforcent les effectifs.
Des postes de serveurs, commis de cuisine (kichen hand), derrière le bar sont principalement disponibles au printemps (de septembre à décembre, je dirais), mais également tout au long de l’été. Que ça soit dans les grandes villes comme Auckland, Wellington ou Christchurch, mais aussi dans les stations balnéaires comme à Paiha, Tauranga, etc.
S’abonner sur Spotify ou sur Apple podcast
C’est d’ailleurs une bonne manière de progresser en anglais tout en économisant.
Les salaires dans l’Horeca : forcément, ça dépend de l’expérience, de la région, etc. Mais souvent, les salaires pour les PVTistes sont proches du minimum wage (parfois même moins en non déclaré). La raison est que ce sont des emplois qui nécessitent peu d’expérience tout en étant très recherchés.
L’hospitality (tourisme)
Les jobs liés au tourisme suivent la même logique. Postuler en printemps est une bonne période. Les agences de locations de véhicules (tout sur la location de van en Nouvelle-Zélande ici), les stations de ski durant l’hiver, ou simplement les agences voyage recrutent pas mal pour préparer l’été également.
Où chercher ?
➤ Backpackerboard
➤ Careers dans « related jobs »
➤ Seek
➤ Trademe
➤ Indeed
Le bouche-à-oreille, aller déposer des CV’s ou les groupes FB sont aussi des moyens de décrocher des jobs.
2. La construction et le bâtiment
Secteur que j’ai privilégié dans un premier temps en Australie. Les avantages sont surtout des salaires plus élevés, la possibilité d’accumuler beaucoup d’heures, et souvent ça n’exige pas un niveau d’anglais très élevé.
Cela s’obtient donc au prix d’un travail souvent difficile, laborieux, répétitif et qui exige une bonne endurance. Mais la paie peut en valoir la peine.
Si tu as de l’expérience dans le bâtiment (maçon, électricien, charpentier, etc.), tu peux rapidement obtenir des salaires très intéressants (30 NZD/h ou plus). Surtout si tu obtiens des certifications ou des diplômes reconnus en Nouvelle-Zélande.
Salaires dans le bâtiment : c’est très variable, surtout que le salaire minimum évolue pas mal ces dernières années, donc le marché bouge aussi. Disons que tu peux obtenir du 20 à du 23 NZD/h. Et ça peut évidemment monter si tu fais des heures supplémentaires.
Où chercher ?
➤ Seek
➤ Trademe
➤ Backpackerboard
➤ Indeed
➤ Hays
3. Le Fruit Picking et le travail en ferme
Impossible de passer à côté du travail devenu le symbole du backpacker, le fruit picking ou le ferme en ferme.
Mes 3 mois de fruit picking en Australie
La récolte de fruits et l’aide aux fermiers locaux est l’une des raisons pour laquelle le Programme Vacances Travail a été créé. C’est un secteur qui recrute toute l’année à condition d’être prêt à se déplacer sur les 2 îles.
Les principales régions de fruit picking sur l’île du Nord :
- Bay of Plenty
- Hawke’s Bay
Les zones de récoltes de l’île du Sud :
- Nelson
- Blenheim
- Otago
- Malborough
Les salaires en fruit picking : Les jobs en ferme (que ça soit du picking, du pruning ou du thining) sont soit payés au rendement (en fonction de ta rapidité (kilos récoltés, arbres plantés ou coupés, etc.) soit à l’heure. Pour le rendement, ne pas confondre travailler rapidement et « bâcler pour aller plus plus vite », les fermiers ont l’habitude et n’hésitent pas à licencier sur le champ (littéralement).
Mais même si tu es payé(e) au rendement, le salaire minimum est d’application. Impossible de donner une fourchette, trop de paramètres indépendants entrent en compte, certains peuvent gagner plus de 1000NZD par semaine, d’autres gagneront péniblement le minimum.
Où chercher ?
➤ Picknz
➤ Backpackerboard
➤ Pinckingjobs
➤ TradeMe
Il y a également des groupes FB dédiés au fruit picking en N-Z. Et le démarchage en personne se fait aussi beaucoup.
4. Le bénévolat : Helpx – Wwoofing – Workaway
Le travail sur base de volontariat est très répandu en Océanie. On peut trouver des centaines d’opportunités et d’hôtes la recherche d’aide sur les plateformes HelpX ou Wwoofing.
Le principe est de travailler environ 5 heures par jour en échange d’être logé, nourri et blanchi. Et généralement, ça signifie vivre avec une famille kiwi et en profiter pour découvrir leur mode de vie, leur culture et échanger.
J’ai moi-même passé mes 2 derniers mois et demi à vivre chez l’habitant, j’ai d’ailleurs rédigé un guide complet avec mes retours d’expérience sur le HelpX / Wwoofing en Nouvelle-Zélande.
D’abord environ 2 semaines à Cheviot, sur l’île de Sud. Puis 2 mois sur l’île du Nord, chez Don et Sue, et j’en des super souvenirs.
Mon premier HelpX sur l’île du Sud
Trouver un job mieux payé en 3 étapes
Pour moi, il y a 2 types de chercheurs d’emploi « PVTiste » :
- Ceux qui cherchent un petit job sympa avec un certain confort de vie, une bonne vie sociale, en pouvant sortir, etc. (c’est ce que j’ai fait à Perth pendant 5 mois quand j’étais en colocation et j’ai adoré cette période)
- Ceux qui veulent maximiser leur temps et vraiment dédier une période donnée à économiser un maximum pour profiter pour la suite
J’étais clairement dans la 2e catégorie à mon arrivée en N-Z, et si j’ai pu économiser 15 000 NZD en 5 mois, c’était en respectant ces 3 points que j’ai très sobrement appelé la technique de « l’isolé déterminé » :
1. S’éloigner des grandes villes
Le premier conseil que j’ai reçu de la part de Léo, mon hôte Couchsurfing lorsque je suis arrivé, c’est de quitter Auckland si je voulais trouver un job bien payé.
Et ça parait logique, la concurrence est bien plus grande à Auckland ou Wellington que dans un petit village perdu d’Hawkes Bay.
C’est pour cette raison qu’après 5-6 jours, le temps de m’occuper des démarches, je suis parti vers Napier, avec mes 500 NZD restants. J’avais obtenu séance d’informations pour un job dans une usine après être tombé sur un post dans un groupe FB (groupe international).
2. Privilégier les jobs qui promettent beaucoup d’heures
Promettre, c’est facile, on est d’accord. Mais d’une manière ou d’une autre, cherche à te renseigner sur le job qui t’intéresse et la possibilité d’accumuler des heures.
L’annonce à laquelle j’avais postulé décrivait le job comme « physically demanding, repetitive, hard work, long hours (up to 70 hours per week during peak season), isolated area. »
Bon nombre de backpackers renonceraient déjà en lisant ça. J’avais pour objectif d’économiser au moins 10 000 NZD en 5 mois, car je voulais un van, mais aussi assez pour profiter durant le road trip pour lequel Theresa me rejoindrait (ma copine, qui était encore aux études en Allemagne durant mon PVT).
Donc ce n’était pas avec 700NZD par semaine que j’allais y arriver.
Et, c’est donc comme cela que j’ai réussi à économiser environ 15 000 NZD (14 800, pour être exact). Ce qui m’a aussi permis de m’acheter mon premier appareil photo « pro » d’occasion et de découvrir la photographie !
Voir cette publication sur Instagram
C’était au prix de 5 mois très intenses et durant lesquels j’étais très isolé, donc ça n’est pas quelque chose pour tout le monde. Je détaille un peu les circonstances plus bas. Mon but n’est pas de faire croire que c’était facile, loin de là.
3. Réduire tes dépenses quotidiennes
Un compte en banque à renflouer tu dis ?
C’est intimement lié au fait de « fuir » les grandes villes. Car louer un logement ou une colocation en ville sera clairement plus cher que dans un petit village perdu. À cela s’ajoutent les sorties hebdomadaires, tous les petits extras qu’on s’accorde, etc.
Deux jours après la séance d’info, j’apprenais que j’étais pris pour du packing, il était temps, car une semaine plus tard, à la veille de ma première paie et après avoir avancé ma semaine de logement, mon compte en banque passera en négatif haha (ne rien dire à sa mère à ce moment-là !)
Pour le logement, il y avait un caravan park (un camping payant) à 15 minutes de mon lieu de travail géré par un couple de Kiwis adorables.
Ils me proposaient une caravane aménagée pour 180 NZD par semaine, ce que je trouvais un peu cher, et je leur ai dit « Je suis ici pour 5 mois, si vous me la laissez à 150 per week, je reste ici, sinon je continue mes recherches ».
Et j’avais donc économisé économisé 30 NZD x 4 x 5 = 600 NZD avant même de commencer à travailler.
Et un logement à soi, à 15 min en vélo du travail (car oui, j’ai acheté un vélo seconde main pour 70NZD aussi), pour 150NZD par semaine, c’était déjà une belle victoire.
Ce n’était pas le grand luxe, je devais utiliser les douches et la cuisine du camping (donc communs), mais j’avais mon espace à moi, avec électricité, wifi, frigo, télé, lit double, etc. Bon si, le grand luxe, disons-le.
Travailler en vivant dans une caravane pendant 5 mois en NZ, done.
Vivre et travailler en Nouvelle-Zélande : mon bilan
On va parler du bilan « financier », et notamment de mes dépenses hebdomadaires, qui étaient principalement :
- Logement : 150 NZD
- Nourriture* : +- 70 NZD
* Je n’étais pas encore 100% végétarien à l’époque, mais je réduisais déjà drastiquement ma consommation de viande/poisson, ce qui aide pas mal à réduire les dépenses alimentaires. Il n’y avait un qu’un « New World » dans mon village, qui était donc plus cher qu’un Pack N Save. - Téléphone : 12,5 NZD
- Extras (manger à l’extérieur, etc.) : 15 NZD
Soit un total de 247,5 NZD (140€) par semaine.
Les premières semaines, c’était assez lent, je faisais assez peu d’heures, même à 24NZD/heure (brut), je ne gagnais que 500 NZD.
Ensuite, j’ai commencé à faire des semaines de 40 heures, et là je commençais à gagner +- 850$ par semaine (après taxes).
Mais une fois que le pic de production est arrivé (cela a duré environ 7 semaines sur les 5 mois), j’ai fait jusqu’à 70h / sem. Je travaillais presque 12h/jour avec des heures supplémentaires et des samedis mieux payés (150%), je montais donc à 1100-1300 NZD par semaine (en étant bien plus taxé, ce qui explique pourquoi j’ai retouché autant à la fin de l’année fiscale).
Et c’est durant ces 7 à 9 semaines que j’économisais jusqu’à 8-900 NZD chaque semaine. Pour finalement, au bout de 5 mois, avoir économisé un total de 14 800 NZD, soit 8 300€.
Mes conditions de travail et mon quotidien
Comme je le disais, c’était tout sauf facile, je me levais à 5h tous les matins (qu’on fasse 4h ou 12h, on démarrait à 6h) et je rentrais à 18h30 (durant le pic). Je devais ensuite prendre ma douche, me faire à manger, préparer le lunch du lendemain, et je m’endormais éclaté à 21h. Et ce, 6 jours par semaine. Pendant 6 – 7 semaines.
Je ne sais pas trop ce que je « packais », et je m’en foutais, mon job c’était ça. À longueur de journée. Ce mec fait honte à notre profession, je te garantis qu’on packait un carton tous les 10-12 secs par moment, et même si en vidéo ça a l’air ok, fais ça 10h avec des caisses de 15-20kgs…
On avait des pauses de 15 min toutes les 2h30, et voilà.
J’ai cependant eu la chance de tomber sur l’un des meilleurs campings de la région. Je n’ai sincèrement jamais vu de camping aussi bien entretenu, équipé, et propre que celui où j’ai résidé. Les gérants m’adoraient et cet endroit m’a permis de tenir le coup, car c’était très calme, avec des grands espaces verts.
Mon humble logement (dénommé Hilton, haha)
Les quelques Kiwis qui y habitaient étaient également des personnes adorables, et je rencontrais très régulièrement d’autres voyageurs de passages avec qui je finissais pas discuter certaines soirées.
J’étais à côté d’une piscine et d’une salle de sport, ce qui m’occupait pas mal aussi !
Derniers conseils pour ta recherche d’emploi
Paradoxalement, je ne conseille pas cela à tout le monde. C’est certain qu’avec une telle somme j’ai pu m’acheter un super van, profiter pleinement d’un mois et demi de road trip et n’ai plus eu à travailler (autre que du helpx) avant de rentrer.
Mieux, en revendant le van je suis même rentré en Belgique avec une belle petite somme.
Mais, comme déjà dit, la plupart du temps, j’étais le seul backpacker, le travail était très physique et usant mentalement. Le travail à la chaine en usine est assez inhumain (du moins, où j’étais).
C’est la raison pour laquelle les autres backpackers ne faisaient que quelques semaines.
Je me suis dépassé mentalement, ça oui. J’ai tenu, dans une région pas très accueillante ni habituée aux étrangers. (Certains villages de Maoris sont loin d’être ceux qui sont présentés sur les brochures pour touristes, mais c’est une réalité, alcool, drogues,..).
Mais je sors grandi de cette expérience et d’avoir tenu le coup. Je peux te dire que dès la première semaine de road trip avec Theresa, au volant de mon propre van sur la 90 miles beach, j’avais tout oublié de ces 5 mois de travail.
La vie, la vraie
Et rentrer à la maison avec quelques milliers d’euros après 8-9 mois en Nouvelle-Zélande et 500€ de départ, c’est incroyable je trouve. Et il est là l’objectif de cet article, te montrer que c’est possible.
Maintenant, à toi de voir si tu préfères gagner « moins » mais davantage profiter de l’expérience, ce que parfois je me dis que j’aurais dû faire, quand je repense à mes 5 mois à Perth ou à mes 3 mois de fruit picking en Australie, desquels je garde une expérience humaine incroyable.
Bref, j’espère que cet article t’aura apporté des informations utiles et pratiques sur le marché du travail en Nouvelle-Zélande ainsi qu’un regard plus concret sur à quoi peut ressembler la vie de backpacker, bien que mon cas soit un peu singulier, je te l’accorde !
Si tu apprécies ce blog et que tu veux me donner un petit coup de pouce, n’hésite pas non plus à :
- Me faire part de tes questions, tes conseils ou tes remarques via l’espace commentaires. Ou simplement me faire savoir tu as apprécié l’article, ça fait toujours plaisir pour le temps investi !
- recommander ou partager cet article ou ce blog si l’occasion se présente (en réponse à une question dans un groupe FB, par exemple) ou simplement en parler, le bouche-à-oreille m’aide beaucoup en tant que blogueur indépendant.
(Et si tu tiens un blog, tu peux mentionner ce blog et je viendrai jeter un oeil donc, dis-le-moi!) - Penser à mon code partenaire JEREMYAVA si tu choisis de souscrire au plan santé WHV de GobyAVA (tu peux aussi le recommander à tes potes, ça m’aide beaucoup!).
Partir travailler en Nouvelle-Zélande | les liens pratiques :
✈️ Pour réserver ton vol, NZVoyages (-10€ avec JEREMYNZ)
🚑 Pour partir bien assuré : le Plan Santé WHV de GobyAVA (5% avec JEREMYAVA)
🛏 Pour réserver ton logement : Booking ou Airbnb
🚐 Si tu souhaites réserver ton van / camping-car par toi-même Motorhome Republic
📸 Pour me retrouver et échanger : Instagram
Merci de m’avoir lu jusqu’ici en tout cas !
Backpackeusement,
Jérémy
16 Commentaires
Salut Jérémy !
Déjà merci beaucoup pour cet article, il est utile et bien écrit, c’est la deuxième ou troisième fois que je le lis.
Je suis actuellement en NZ, à Christchurch, je suis arrivé à l’arrache dans une auberge de jeunesse à 70$ la nuit, je douille un max.
J’aime beaucoup ta solution de vivre dans une caravane aménagée pour si peu.
Es ce que tu sais si ça se fait encore ?
Sur Internet les caravan park coutent au moins aussi cher, voire plus cher que les chambres dans l’auberge de jeunesse…
Un tuyau ? Es ce que tu connaitrai un caravan park comme celui où tu était, mais dans l’île du Sud ? Je suis prêt à bouger, je n’ai pas encore de travail.
Merci encore pour ton article !
Hello amigo !
Ouch 70$ ça pique oui.
Je ne sais pas si je l’explique dans cet article-ci, mais je suis arrivé en NZ et j’avais trouvé un hôte Couchsurfing pour une semaine, et j’en ai profité pour faire un maximum de recherches pour un job (en dehors des grandes villes ça paie mieux en général), et une fois que j’avais trouvé, je me suis rendu dans ce petit bled perdu de Wairoa, où j’ai fini par trouvé ce bon plan logement / caravane (que j’ai bien négocié vu que c’était pour une longue période).
Donc je te conseillerais plutôt de trouver un bon plan job (surtout qu’ils manquent de main d’oeuvre en Océanie depuis 2 ans et demi) ET ENSUITE de trouver un logement à proximité, plutôt que de chercher un logement d’abord (où il n’y aura pas forcément de job intéressant).
Puis comme expliqué, si tu prends un logement pour X mois, il ne faut pas hésiter à négocier sur le prix, pour eux c’est souvent intéressant d’avoir des locataires « long terme » aussi.
Pas vraiment de plan logement dans le sud non, on y est allé essentiellement pour le road trip, mais il y avait pas mal de plans HelpX / workaway de mémoire (ça peut dépanner).
EN espérant t’avoir apporté quelques pistes !
Au plaisir,
Jérémy
Salut jeremy !
Merci beaucoup pour ce blog !Je prévois de partir en octobre 2022 si la crise sanitaire me le permet….
J’ai cependant quelques questions pour pouvoir partir là-bas notamment sur mon statut (j’avais prévu de juste faire un road trip en van de 4/ 5mois et pas forcément travailler car j’économise depuis 1 an déjà pour partir)
J’aimerais pouvoir discuter avec toi sur d’autres points.
Merci pour le temps que tu prendras à me lire.
Hello Mélissandre !
Je te le souhaite sincèrement !
Niveau statut, moi je te recommande fortement le Working Holiday Visa (si tu remplis toutes les conditions), c’est de loin la meilleure option et la plus simple pour passer une année en NZ.
Mes connaissances / mes compétences s’arrêtent à ce visa-là. Donc si tu penses à d’autres types de visa, je peux difficilement t’aider, simplement car je ne suis pas qualifié pour.
En plus de ça, je crains que la réouverture de pays comme l’Australie ou la NZ ne se fassent qu’à des conditions très strictes et progressivement (selon certains types de visa), donc il faudra suivre cela de près.
Au plaisir,
Jérémy
Bjr à toi. Très beau ton exposé et ton expérience. Je voulais savoir si tu es sans papier du genre Visa tourisme il s’est expiré et que tu ne veux rester en NZ. C’est quoi la procédure ? Merci de me répondre
Bonjour Cédric !
Je n’ai jamais été dans cette situation donc je peux difficilement te conseiller. Ce qui est certain que je te déconseille de rester sans visa car tu serais dans l’illégalité. Soit il faut refaire une demande de visa (tourisme ou autre) depuis la N-Z, soit aller dans un autre pays le temps de refaire une demande pour un nouveau visa néo-zélandais.
Au plaisir,
Jérémy
C’est sur qu’ils veulent plus d’ingenieurs et de personnes à haut poste quand le salaire est d’en general taxé à 46 % pour les revenus de ces gens là souvent supérieur à 70k
venez vous êtes les bievenues !
Salut;
Je t’avoue ne pas trop comprendre le but de ton message, si ce n’est décourager ceux qui aimeraient s’expatrier ?
Après, entre-nous, ce blog étant surtout dédié aux backpackers, peu s’envolent avec l’intention de finir ingénieur.
Il n’y a pas que l’argent qui compte, je serais prêt à gagner moins pour vivre dans un endroit où je me sentirai plus épanoui.
Au plaisir,
Jérémy
salut Geremy,
j’ai lu avec beaucoup d’intérêt ta story. Trop cool ton abnégation et ta détermination. Nous ici aux UAE nous vivons pratiquement la même expérience.
mais dis grand Geremy,
je suis intéressé par le voyage en Nouvelle Zélande. comment faire? Quelles conditions faudrait-il remplir pour y arriver?
C’est quoi la signification de PVT stp?.
Merci encore pour ta belle story
Bonjour Mamouda,
(Petite précision, moi c’est Jérémy, mais tu salueras Gérémy de ma part, haha).
J’explique les bases du PVT (Permis Vacances Travail) en Nouvelle-Zélande ici : https://www.jeremybackpacker.com/pvt-nouvelle-zelande/
Ainsi que tous les préparatifs ici : https://www.jeremybackpacker.com/partir-en-nouvelle-zelande/
Enfin, tu retrouveras la liste des pays éligibles (c’est à dire qui ont accès à ce visa PVT) ici : https://www.immigration.govt.nz/new-zealand-visas/options/work/thinking-about-coming-to-new-zealand-to-work/working-holiday-visa
Bon courage !
Jérémy
Bravo mec pour ton abnégation. Je suis aussi en nouvelle zelande et je me demandais si ton usine fonctionne en suivant les saisons où pas du tout?
Desolé pas assez de data pour regarder la vidéo (tu dois savoir ce que c’est).
Ca m’intéresserait de travailler dans ce genre de boulot pour financer mon voyage en asie.
Merci bien et continues à voyager de la sorte
Yo Romain, merci de m’avoir lu !
Yes, c’est saisonnier et ça ne reprend pas avant novembre. La raison pour laquelle je ne cite (volontairement) pas l’usine, c’est parce qu’ils ne veulent plus de backpackers « malheureusement ». Ça fait 3-4 ans qu’ils en prennent et malgré un contrat de 3 mois minimum, la majorité des backpackers se barrent (parfois sans prévenir) après 3-4 sem max. Et ils se retrouvent en sous effectif..
Durant ma saison là-bas on a démarré à 8-9 et la preuve en est après 4 sem 6 étaient partis.. Et j’ai été le seul à faire plus de 3 mois.. Mais y a des plans picking où tu peux bien gagner aussi et en plus tu auras le côté « famille » entre backpackers qui là-bas m’a clairement manqué, bon courage amigo !
Ah ça m’a rappelé des souvenirs ton article ! Après 3 mois en NZ j’ai décidé de rester 6 mois au lieu des 6 prévus mais il me restait 100NZD donc pas le choix, boulot! Je me suis tapée l’usine de packing pendant 5-6 semaines avec les 12h de boulot samedi et dimanche compris et les 3 premiers jours, je me suis dis que je ne tiendrais pas. En plus, interdiction d’utiliser des écouteurs et de discuter, on devait être focus focus focus. Heureusement, on était que des backpackers et l’ambiance était malade (quand la manager en chef n’était pas là pour nous engueuler haha) et l’entreprise avait loué tout un camping rien que pour les travailleurs donc c’était chouette de voir les gens le matin en se levant à 5h 😊 Bref, merci pour cet article qui m’a rappelé ma fierté aussi d’avoir tenu et les chouettes rencontres que j’y ai fait 😊
Hello Garance ! Merci pour ton commentaire 🙂 Yes c’est clairement le genre d’épreuve dont on sort grandi et très fier !
La solidarité et l’esprit « famille » entre backpackers, c’est également avant tout ce que je retiens de mes périodes boulot en Australie, du coup ça reste clairement de super expériences humaines. Mais dans ce cas-ci c’était vraiment pas le cas, d’où la question à la fin que je soulève « est-ce que ça valait la peine d’user 5 mois de PVT pour autant en chier? » Alors oui pour le van et le roadtrip mais malheureusement pas vraiment de positif à garder de cette période en tant que telle. 🙂
Franchement, j’applaudi mec ! La Belgique est fier de toi !
Tout est possible, ilnfaut se donner la volonté et le courage quand on veut quelque chose et tu as su le prouver.
J’ai suivi tes story insta et la légende Taun, la team grille pain…
(papyjacko sur IG , On a déjà échangé un peu pendant ton séjour en caravane)
Merci beaucoup mec, ça fait plaisir.
Yes en PVT tout est possible, faut juste vraiment le vouloir et s’en donner les moyens. Voyager n’est pas tout rose et c’est cette réalité que je m’efforce de partager autant que je peux.
Yes je vois très bien qui t’es no worries amigo haha 🙂