Que nous le voulions ou non, que nous l’acceptions ou non, nous vivons un changement de paradigme. Nos sociétés ont évolué à une vitesse folle ces 50 dernières années. À tel point qu’on peut tous admettre que nous sommes allés bien trop vite.
On nous parle de « progrès » de « croissance« . Mais dans quel but ? Cela fait 6 ans que j’ai tout plaqué pour une vie nomade, loin du schéma qui nous est imposé dès notre plus jeune âge (via un système éducatif reposant toujours sur le modèle de la révolution industrielle, ça en dit long).
Ce que nous traversons depuis mars 2020 est historique, même si je n’aborderai pas la question « sanitaire » ici..
Ce que nous traversons n’est que la mise en évidence de toutes les dérives qui se sont installées depuis des dizaines d’années.
Nous vivons davantage une crise sociétale que sanitaire. Je suis personnellement bien plus concerné par mes pertes de libertés fondamentales et par les dérives totalitaires que par ce virus.
Pour résumer ma vision en une question, quelle valeur à votre liberté quand elle est soumise à des mesures liberticides et un traitement médical imposé ?
Quand des gouvernements ont le pouvoir d’empêcher des pays entiers de vivre, travailler ou d’avoir une vie sociale du jour au lendemain, sans processus démocratique, et que des médias ont pour rôle de faire passer la pilule.. ET qu’une majorité de la population accepte plus ou moins la situation, c’est qu’on a merdé quelque part, mais passons.
Ce qui m’intéresse ici, c’est de te parler d’un autre possible.
D’un possible où ta vie est ce que tu en fais.
Mon point de vue est celui d’un backpacker, d’un PVTiste, d’un nomade qui a décidé de quitter son CDI dans une grosse boite de web-marketing pour un aller simple en Australie fin 2015 ; en se disant que la vie, ça ne pouvait pas être « que » ça.
Et croyez-moi, plus que jamais aujourd’hui, m’émanciper toujours plus de ce modèle est ma solution pour conserver mes libertés et continuer de profiter de la vie.
Se tourner vers une vie nomade n’a rien d’irresponsable.
Miser sur soi, trouver des moyens de subvenir à ses besoins, reprendre plus de contrôle sur sa vie, de moins en moins dépendre de ce modèle en totale perdition, tout cela apporte à mes yeux bien plus de sécurité que suivre le schéma classique. (En plus d’apporter bien plus de liberté et d’épanouissement personnel, à mes yeux.)
Et c’est de cela qu’il est question dans cet humble article !
Épingler cet article ?
PS : pas ou peu d’images dans cet article, ce qui compte ici à mes yeux, c’est le texte et les réflexions.. D’ailleurs, n’hésite pas à réagir ou répondre dans via l’espace des commentaires, échanger est toujours un plaisir.
PS2: cet article est un partage de réflexions, de constats personnels, en rien un jugement sur les choix de chacun. Je suis pour la liberté de choix avant tout.
Une vie nomade permet de prendre un recul nécessaire sur nos sociétés « modernes »
On a tous déjà entendu des discours (qui peuvent agacer) de voyageurs qui nous disent que « partir 2 semaines en vacances, ce n’est pas voyager« .
J’ai maladroitement eu ce discours aussi, à mes débuts.
La réalité, c’est que pour l’énorme majorité des gens, partir 2 -3 semaines, c’est la seule opportunité de s’évader, de partir « loin » chaque année (n’est-ce déjà pas déjà là un problème ? Vouloir s’évader de son quotidien ?)
L’autre fait indéniable, c’est qu’aussi « moralisateur » que cela puisse sonner, c’est que ce sont effectivement 2 choses totalement différentes.
Partir 2 ou 3 semaines n’a rien à voir avec l’expérience d’un voyage en sac à dos de 6 mois, ou d’un PVT en Australie d’un an ou plus.
Les « vacances » sont une parenthèse d’un mode de vie qu’on va reprendre.
Tandis que, vivre plusieurs mois, voire plusieurs années, loin d’où on a grandi, à changer plus ou moins régulièrement d’endroits, à rencontrer et échanger avec des inconnus presque quotidiennement, à adapter notre vie quotidienne, notre façon de manger, de se loger, à de nouveaux environnements…
Tout ça, c’est un mode de vie à part entière.
Est-ce que cela en fait un « meilleur » mode de vie ?
Non, ça ne veut rien dire. Il n’y a pas de « meilleur mode de vie », cela est propre à chacun.
On fait tous de notre mieux pour être heureux, pour s’occuper de nos proches, pour subvenir à nos besoins, pour avancer dans la vie.
Mais mon point n’est pas là.
Ce que je veux dire ici..
C’est que pour pouvoir prendre assez de recul sur un mode de vie (qui plus est, celui dans lequel on a grandi depuis toujours), il est nécessaire d’en vivre un autre pendant suffisamment de temps.
Et le voyage, une vie nomade, ou encore une vie d’expatrié où les moeurs sont bien différentes, sont des solutions qui permettent d’avoir une vision globale sur « notre vie d’avant » et son fonctionnement.
Prendre assez de recul sur sa vie, c’est comme ces fameux plans de drones qui prennent de la hauteur pour se rendre compte de la globalité du lieu où on se trouve.
Comment est donc perçu le « mode de vie classique » par ceux qui l’ont quitté ?
Je n’ai pas la prétention de m’exprimer pour tous ceux et celles qui ont choisi un mode de vie nomade ou alternatif.
Je peux simplement partager mon ressenti.
D’après mes centaines d’échanges avec des voyageurs du monde entier, notamment en auberges, je pense qu’il représente tout de même une bonne partie de cette communauté de voyageurs, PVTistes, nomades, Tourdumondistes ou expatriés (expats qui n’ont pas reproduit le même schéma ailleurs..).
[Je pense contacter d’autres voyageurs / nomades en leur posant cette question, pour une mise à jour future de cet article, n’hésitez pas à me recommander des blogueurs qui seraient intéressés, ou simplement toi, si tu aimerais partager ta vision des choses].
Mais avant ça, je me suis posé une question :
Comment en sommes-nous arrivés à collectivement accepter ce « deal sociétal » ? Et là aussi, prendre du recul s’avère judicieux.
Un système éducatif dépassé pour nous formater ?
Le système éducatif actuel est presque entièrement conçu pour nous formater à suivre un modèle qui n’a rien de « juste » ou « d’équitable », et encore moins « solidaire », ça, c’est ce qu’on nous vend.
Je respecte les enseignants, il y a des bons et des mauvais, et je ne questionne pas la chance que nous avons d’apprendre à lire et écrire gratuitement, mais, globalement, c’est un fait.
Dès le plus jeune âge, on nous apprend à aller au même endroit 8 heures par jour.
À s’assoir et écouter des personnes « d’autorité », à répéter des tâches. À être jugé sur bases de « points verts » ou « points rouges », à nous inculquer qu’échouer c’est « le mal » (et donc nous inculquer la peur de l’échec). On nous « note » sans arrêt, on se compare aux autres.
Cette vidéo animée explique extrêmement bien à quel point le système éducatif actuel repose encore sur celui développé durant la Révolution industrielle, quand il fallait former des ouvriers à la chaine.
Les compétences ont évolué, mais le principe est resté le même.
Tout cela nous mène naturellement vers le métro-boulot-dodo qu’on verra comme « la suite logique » sans trop le questionner.
Un deal « metro boulot dodo » qui n’a rien d’équitable.
On arrive donc dans la vie de jeune adulte, diplômé, pour ceux qui ont la chance de grandir dans un milieu favorable à cela.
On constate rapidement que tout le monde vit comme cela, donc pourquoi serait-on différent ?
Et bonjour la pression sociale et les jugements quand tu oses évoquer l’idée de faire quelque chose d’inhabituel.
Une fois rentré de mon PVT en Nouvelle-Zélande, mon blog commençait à attirer du monde, donc j’ai voulu m’y investir davantage en « faire un vrai projet ». Crois-moi que j’en ai essuyé des remarques au début « oui, mais sérieusement, après, tu comptes faire quoi dans la vie ? »
J’ai d’ailleurs rédigé un article sur mon parcours « De Voyageur à Blogueur » et comment j’ai fait de mon blog mon activité.
Pour notre entourage, généralement le schéma est clair :
Trouver un bon boulot, construire une carrière, prendre son « indépendance » en trouvant un appart qui ne nous ruine pas trop, gravir les échelons, obtenir un meilleur salaire, acheter une belle bagnole, obtenir une promotion, obtenir un emprunt pour avoir son « chez soi » (mais sous condition d’une corde au cou pour les 20-25 prochaines années, et hop, voilà comment le système s’assure que tu ne le quitteras plus jamais).
Ah, et tout ça jusqu’à la retraite. Car le life goal serait donc d’être libre à partir de nos 65-70 ans.
Spoiler alert : je pense que notre génération n’aura jamais de retraite.
Doit-on « en vouloir » à nos proches de nous dissuader de nos envies ?
Non, ils sont simplement influencés par tout un modèle construit pour cela. Souvent, ils veulent juste « notre bien », quelque part. Pour eux, « assurer notre sécurité » passe avant notre épanouissement personnel et profond.
Mais c’est surtout que les anciennes générations ont grandi depuis 30-40 ans avec la télé et les journaux qui avaient déjà pour rôle de faire accepter ce modèle.
Bon, aujourd’hui, ce sont les RS et les influenceurs qui ont pour rôle, sans même le savoir pour ces derniers, d’occuper et de divertir les gens en faisant tout et n’importe quoi, mais surtout en n’abordant pas de vrais sujets utiles ou encore moins en osons prendre position, même actuellement (piégé par l’opinion publique régié par ces mêmes vieux médias).
Si encore ce cheminement « classique » était pleinement épanouissant, pourquoi pas ?
Après tout, si on s’apprête à cotiser pour tous, à payer des taxes, des impôts, à travailler durant les 40 années les plus « optimales »de nos vies, on mérite quand même une sacrée compensation, non ?
Bah tiens, voilà le deal :
- Travailler 8 heures par jour (+ les trajets à tes frais)
- 5 jours sur 7
- 11 mois sur 12
- Durant les 40-45 années les plus actives de nos vies.
Voilà ce qu’on signe implicitement en « rentrant dans le rang ».
Voilà comment je vois aujourd’hui le mode de vie auquel j’ai « échappé ».
Alors oui, c’est « le modèle social solidaire », on cotise pour tous, pour l’accès à l’éducation, au système de santé, aux routes et aux infrastructures publiques, à des « forces de l’ordre ».
Mais quand je vois comment se portent nos services publiques, je me demande où va tout notre argent.
- L’éducation : j’en ai déjà parlé, elle nous formate au lieu de nous apprendre à trouver librement notre voie.
- Le système de santé : le personnel soignant et les hôpitaux crient à l’aide depuis des dizaines d’années contre des restrictions de budgets, de lits et de personnel.
Les hôpitaux sont gérés comme des machines à faire le plus de fric possible, la rentabilité est la priorité, et non la santé.
Sans parler d’une médecine non plus au service du bien-être, mais de l’argent. Les médecins ne font plus de prévention et ne cherchent plus les causes profondes, ils prescrivent des médicaments. - Les forces de l’ordre (qu’on appelait un temps « les gardiens de la paix », comme quoi) ne sont plus au service du peuple, mais du pouvoir, et nos policiers se retrouvent désormais coincés dans une position horrible, et font « tampon » à la révolte des citoyens, en colère contre.. Ceux qui les paient (même si c’est nous, à la base).
- Et les infrastructures publiques, routes et trains, bon ben super. Viens voir les routes et les retards des trains en Belgique, tu vas rire.
Ce modèle « tient », survit, car il convient aux 5% les plus riches.
Et que ces 5% ont le pouvoir, les moyens financiers, les moyens de communication (10 milliardaires possèdent 90% des médias français) et l’influence pour continuer à nous faire l’accepter.
Ce modèle tient car il se base sur la « sécurité » de « la masse ». Donc, « in fine », sur « la peur ».
Devenir esclaves du confort et de l’argent collectivement, ou voyager égoïstement ?
Si je suis honnête, aujourd’hui, je pense que nous sommes dans un modèle où les gens « se contentent ».
Où ils sont de plus en plus occupés (par des écrans, essentiellement), et n’oseront rien changer par peur de perdre cette « sécurité ».
Le « confort » est devenu la chose la plus importante.
Nous avons oublié que l’argent était une invention de l’Homme.
Dans cet extrait criant de vérité, Benard Montangero dit :
« La trouvaille du 20e siècle, c’est d’avoir aboli l’esclavage. Ils ont remplacé ça par le pognon, c’est bien mieux ! »
C’est ce qui explique que nous sommes « paralysés », quelque part.
Paralysés par l’idée de perdre « tout ce confort » dans lequel on grandit, on évolue.
Mais abandonner ce confort et toutes ces notions de sécurité a été l’une des plus grandes libérations de ma vie.
Je me dis que nous sommes là pour profiter pleinement de ce cadeau qu’est la vie. Et ce, sans concessions sur le présent.
C’est en ça que le voyage a changé ma vision de la vie.
J’ai réalisé à quel point la vie, c’est bien plus que tout ça.
Une belle bagnole, un compte en banque qui grandi, le dernier accessoire technologique, tout ça, c’est de la branlette par rapport au bonheur et aux sensations de se retrouver au sommet d’une montagne en Nouvelle-Zélande ou à la sensation de liberté qu’un road trip dans un vieux van.
Roys Peak, Wanaka pour le lever du soleil.
Ces derniers mois, la propagande joue toujours plus sur « la responsabilité civile ».
Sur le fait que pour « vivre ensemble, on doit tous accepter ce qu’on nous impose ».
C’est juste une manipulation de plus.
La seule responsabilité civile que je vois aujourd’hui, c’est de ne pas accepter que tous nos droits soient bafoués.
Si la notion de « responsabilité civile » dans nos sociétés revient à tous contribuer à un modèle ou nous sommes soumis, esclaves de l’argent et du confort matériel, alors je suis ravi de le boycotter comme je le peux, et vivre ma vie comme je l’entends, égoïstement s’ils le veulent.
Je serais ravi d’être solidaire et de contribuer activement (même si je le fais déjà, à ma manière) à une société qui se réveille et qui se reconstruira sur des bases plus saines, plus justes, plus égales, et plus libres.
Est-ce que devenir nomade est la solution ?
« La » solution ? je n’en sais rien, probablement pas. Car si on devenait tous des marginaux, ça serait un joyeux bordel (n’empêche que ça serait marrant à vivre).
Mais pour moi, une vie nomade, c’est devenu une évidence.
C’est, d’une part, le mode de vie qui m’offre le plus de contrôle sur ma vie, et donc le plus de liberté de choix. Mais aussi le plus de sensation de me sentir vivant.
Surtout qu’il y a des dizaines de façons d’avoir une vie nomade : voyager en véhicule aménagé, voyager rapidement, lentement, très lentement, s’expatrier toutes les X années, faire du bénévolat, être nomade digital, etc.
On connait tous cette question :
« C’était quand la dernière fois que tu as fait quelque chose pour la première fois ? »
Le voyage t’ouvre au monde.
Tu deviens beaucoup plus ouvert d’esprit, tu discutes avec des habitants qui ont une toute autre vision du monde.
Le voyage est l’école de la vie, et nous apprend l’essentiel sur le bonheur, on apprend à se connaitre soi, à avoir confiance en soi (bref, tout ce qu’on ne nous apprend pas à l’école).
Autre fait majeur, tu réalises que tu n’as pas besoin de gagner 2000€/mois ni d’un grand appartement, d’une garde-robe pleine à craquer pour être heureux.
Tu reviens à l’essentiel, et tu réalises que le bonheur est ailleurs.
Je vis en moyenne avec 6 à 800€/mois et je peux porter tout ce que je possède !
Cambodge, fin 2017
Je n’achète que ce dont j’ai besoin et contribue donc beaucoup à cette société de sur-consommation, ce qui est aussi critique d’un point environnemental.
Je pourrais te parler des heures et des heures de ce que m’a apporté et m’apporte encore le voyage.
Encore la semaine dernière en auberge, nous discutions à une petite dizaine avec des Italiens, des Israéliens, une Anglaise, un Brésilien, une Allemande. Imagine la richesse de la discussion.
Et ce que je remarque de plus en plus, c’est que peu importe d’où nous sommes, nous aspirons tous à la même chose, qu’on nous laisse être heureux et vivre comme nous le souhaitons.
Une vie simple au final.
Sauf que cela est devenu un luxe aujourd’hui.
Car le modèle ne veut pas que tu aies une vie simple. Il veut que tu travailles, que tu consommes, que tu sois occupé par des écrans. S’ennuyer est devenu un luxe.
Une des premières choses que je demande de faire aux personnes que j’accompagne dans la création de leur projet, c’est d’aller marcher 30-45 min chaque jour, mais SANS leur téléphone. Laisser son esprit vagabonder, être libre, les effets sont surprenants et se ressentent après quelques jours.
Et si être nomade apportait plus de sécurité que le salariat ?
Autre constat lors de ces échanges en voyage, plus grand-monde ne veut de ce modèle basé sur le salariat.
Même chez moi, en Belgique, bon nombre de mes amis réalisent qu’ils aspirent à autre chose, même avec des carrières prometteuses bien lancées. Ils sont en phase de reconversion, et même si ça peut faire peur, ça suscite des questionnements, c’est souvent pour le meilleur.
Tout changement s’accompagne d’une phase d’inconfort, et c’est normal.
Demande à n’importe quel « moins de 30-35 ans » s’il/elle compte bosser toute sa vie comme employé.
Rares sont les personnes qui ont la chance de trouver un job dans lequel elles s’épanouissent quotidiennement.
Si nous pouvions pleinement choisir comment nous souhaiterions nous épanouir et vivre, peu choisiraient le modèle salarial…
Je ne sais pas comment « ils » vont tenter de continuer à l’imposer, mais je préfère regarder ça de loin.
Être nomade, ce n’est pas « voyager jusqu’à épuiser ses économies ».
Tu peux être nomade ET être responsable, anticiper, garder de l’argent de côté.
Ce que je recommande aujourd’hui, créer et développer ta propre activité, qu’elle soit en ligne (nomade digital, c’est mon cas) ou non (prof de yoga itinérant, artisan itinérant, barman, que sais-je).
Tu peux parfaitement pérenniser ce mode de vie.
Ou simplement développer quelque chose à parallèle de ton travail pour avoir cette possibilité.
Surtout que, comme expliqué précédemment, tu peux vivre avec beaucoup moins, ce qui rend cet objectif bien plus accessible qu’il n’y parait !
Si jamais ça te parle, j’ai créé une série de 3 vidéos gratuites pour t’aider à imaginer et valider une vraie activité nomade réaliste et qui aura du sens pour toi.
Tu peux aussi simplement t’inscrire aux emails des Nomades Libres à Durée Indéterminée et recevoir un email chaque mardi à 9 heures.
Une chose est certaine, le salariat n’est plus une sécurité. Ni même être fonctionnaire, demande au personnel soignant ou aux pompiers (« héros de la nation ») comment ils sont remerciés aujourd’hui en France.
Entre les délocalisations qui s’enchainent, la robotisation du monde (certaines études prévoient que d’ici 2035, 70 à 80% de secteurs auront remplacé les humains par des machines (exemple simple : les « self scan » aux supermarchés)).
Et, impossible de passer à côté, mais, toujours en France, si tu ne souhaites pas te faire injecter un traitement médical toujours en phase expérimentale, tu ne pourras plus exercer (cela va à l’encontre de tous les droits fondamentaux..)
Ma logique est simple, je préfère que ma vie dépende un maximum de moi.
De mes propres choix.
J’aspire à un jour ne plus avoir à me soucier de « gagner de l’argent » (et non « gagner ma vie, cette notion est absurde, la vie, ça se vit).
Mais voilà un exemple très parlant concernant mon activité.
Je vivais uniquement de mon blog voyage.. Jusqu’en mars 2020.
Plus de voyages, revenus en chute libre.
En quelques mois, j’ai pu rebondir, développer un nouveau projet en parallèle qui m’inspirait en créant des formations abordables pour créer, développer et monétiser son blog, et désormais créer sa propre activité nomade sur l’Académie des Créateurs de Demain.
Internet à ses défauts et ses dérives également. Dépendre de Google ou de sociétés comme FB n’est forcément mieux.
Mais aujourd’hui, il offre à n’importe qui la possibilité de créer une activité avec un ordinateur portable. Même en parallèle de ton travail durant les premiers mois ou les premières années (si les personnes arrêtent de gâcher leur temps libre sur IG ou sur Netflix).
Je ne sais pas non plus si ce choix de mode de vie est la meilleure solution.
Ce qui est certain, c’est que je me sens plus libre et épanoui que lorsque je prenais le train tous les matins à 7h03 pour aller travailler.
Ce modèle classique n’est pas tenable. Basé sur une croissance illimitée, sur une élite qui s’enrichit toujours plus au profit des citoyens, sur une « communication de l’information » et des médias qui désinforment et sont au service des plus influents, sur des inégalités toujours plus grandes..
Tôt ou tard, ce modèle s’effondrera, et qu’il emportera malheureusement tous ceux qui ne l’auront jamais questionné.
Mais nous sommes peu de choses dans l’histoire, et vivre un mode de vie alternatif et nomade, c’est ma manière de boycotter ce modèle à ma manière, à consommer moins, à montrer un autre possible.
Je considère qu’en développant une activité qui a du sens, on peut déjà participer et contribuer au monde de Demain, celui qui m’inspire, un vivre ensemble plus sain, plus juste, plus libre.
Et sans le voyage, je n’en serais jamais arrivé là aujourd’hui.
Merci de m’avoir lu jusqu’au bout, j’espère que cela a résonné en toi.
Prends bien soin de toi.
Jérémy
Si cet article t’a plu et que tu veux soutenir ce blog, n’hésite pas à réagir via les commentaires ou à le partager et diffuser ce message à des proches, ou sur des groupes de voyages si le coeur t’en dit. 🙂
16 Commentaires
Je suis étudiante, presque prête à commencer le métier qui semble me convenir. Je suis tomber sur ton article lors de mes recherches pour un travail scolaire. Et en te lisant, je me suis dessiné un sourire et mon travail a pris une tournure plus qu’enrichissante. Cette lecture à ouvert mon esprit, à apaisé mon cœur, et m’a donné envie de vivre de simplicité. J’ai tout de même la détermination d’entamer une vie de « métro-boulot-dodo » pour savoir ce que je vaux et pour connaitre ce milieu. Je penses sincèrement y trouver du plaisir. Mais intimement, j’espère découvrir tant d’autres vie pour y trouver le bonheur. Ici, le bonheur s’exprime dans la bienveillance de tes écrits et l’épanouissement que j’entends de ce mode de vie.
Merci de partager cela !
Parfaitement d’accord avec toi, cela dépend des gens, mais je pense qu’être a son compte est le meilleur moyen d’être heureux, pas besoin d’être constament a l’heure. Je prépare ma future vie de nomade en construisant une petite caravane style (Gitane) tiré par un vélo, ton article est inspirant, je te souhaite qu’elle soi pèrenne dans le temps!
Ca pour résonner en moi ça résonne. Tout ce que tu as dit ici a trouvé un écho. La solution est là ! Je me pose moi-même la question depuis longtemps à quoi bon se lever tout les matins, pour s’enfermer dans un lieu 8 heures par jour, à faire un job qui majoritairement ne plaît pas dans le seul but de créer des richesses pour ce faible pourcentage des plus riches, qui se gavent sur le dos des gens et qui leur jettes des miettes pour se donner bonne conscience ?
Je suis une victime du système éducatif. Parce que j’étais une personnalité atypique, rêveuse, que je ne rentrait pas dans le « moule » on m’a catalogué, découragé, dévalorisé et jeté dans un métier qui ne me plaît pas sans me demander mon avis. Je pratique ce métier depuis 19 ans, par obligation, certes je « gagne » bien ma vie, cela me permet d’avoir une maison, une voiture et tout le confort moderne, mais paradoxalement je ressens un vide en moi que je ne parviens pas à combler. Ce vide, il ne faut pas chercher, c’est l’entrave de ma liberté..
Quand j’étais jeune, j’avais un groupe de musique, nous avions une chanson qui s’appelait « Bienvenue en France », la première phrase était : Dans ma cage sans barreaux, ma liberté semble enfermé.
Aujourd’hui, alors que j’ai 38 ans, cette phrase prend tout son sens..
J’encourage tout ceux qui ne sont pas encore « piégé », d’adopter ce mode de vie plus authentique, car la véritable richesse c’est celle la. Partir ou le vent nous emporte et ne pas penser à demain, vivre le moment présent, sans entraves. Vivant de cette manière, vous découvrirez la seul chose qui selon moi mérite d’être découverte, cette chose c’est, qui vous êtes..
Pour répondre à cette question universelle « Quel est le but de la vie ? » la réponse est aussi simple que ça : « Vivre ».
Pour finir, je tiens à faire un petit clin d’œil à Félix et sa poule, que j’ai découvert sur la chaîne YouTube « Passe-moi les jumelles » dont j’invite tout les esprits libres a aller y jeter un œil, tant c’est suintant d’authenticité et de sagesse. Félix dit à un moment de la vidéo « Il vaut mieux aller en vélo à la pêche qu’en Mercedes au boulot »… A méditer…
Salut Alexandre !
Merci de m’avoir lu, et merci pour ton commentaire !
La chose qui me vient à l’esprit en te lisant est simple : qu’attends-tu ?!
L’âge ne doit pas être un frein. J’ai déjà vu des familles mettre en place des choses pour changer progressivement de vie et s’émanciper de tout cela pour transmettre d’autres choses à leurs enfants (et je pense qu’avec des enfants, ça demande un sacré courage et une sacrée organisation.
Je pense qu’il est possible de le faire progressivement et de façon responsable, sans se mettre « en danger » financièrement. On voit effectivement le « piège » se refermer à tous les niveaux (surtout chez nous en Europe), et je pense que nous avons tout à gagner à oser le changement.
J’en arrive à la même conclusion que toi, je ne sais pas s’il y a un réel « but » à la vie, si ce n’est profiter de cette incroyable chance. Transmettre la vie aussi. Puis véhiculer ce qui nous parait juste et important aux futures générations.
Au plaisir, et merci pour la reco !
Jérémy
Bonjour,tout à fait d’accord avec ta vision ,nous sommes aussi de Belgique et à 62 et 52 ans nous ne supportons plus ce mode de vie imposé,nous avons le fourgon que nous équipons il sera bientôt prêt .Il rest dès lors à régler les quelques problèmes vente de la maison l’administratif et partir sans retour nous ne sommes jamais si heureux que sur la route les voyages sont de plus en plus fréquent et de plus en plus long et je confirme après deux mois rien ne nous manquait le plus dur va être de tout vider vendre donner jeter,mais c’est une belle expérience pour la suite ne plus rentrer dans cette hyper consomation ce que nous faisons déjà depuis deux ans.Voilà je te souhaite une bonne journée et plein de bonheur .
Hello Dominique,
Merci pour ton gentil commentaire.
Et bravo pour oser ce changement de vie ; beaucoup préfèrent se dire « qu’il est trop tard » alors que non. La vie est belle et longue, et il n’y a que les fous qui ne changent pas d’avis.
Ce modèle ne peut désormais survivre que par la peur et l’oppression, et il faudra peut-être de nombreuses « crises » (sorties de leur chapeau magique) pour qu’assez de personnes disent stop, et qu’on puisse reconstruire autre chose.
En attendant, rien ne nous empêche de déjà aller vers un autre possible 🙂
Au plaisir !
Jérémy
Si je suis en vie , c’est parce que mes parents l’ont voulu , en s’aliénant peu ou prou certaines de leurs libertés sinon je ne serais pas resté en vie . J’ai eu deux enfants avec mon « épouse » et ces deux enfants ont eu également de la descendance , en aliénant également certaines de leurs libertés . Là où le « développement » est à la « traîne » , l’espérance de vie est aussi « à la traîne » . Pas le choix . Interrogez ceux qui ont perdus un ou plusieurs enfants et vous saurez vite que choisir , à cause de nos aspects fondamentaux de ce que nous sommes tous (sauf certains détraqués ou mal formés du cerveau) . Nos désirs de vie meilleure conditionnent nos besoins supplémentaires . Nos capacités à modifier notre environnement nous obligent tôt ou tard à modifier nos actions : il en a toujours été ainsi .
Bonjour à toi qui me lis . Etre libre : vaste sujet impossible à définir précisément . Puis-je décider de faire longtemps fi de me nourrir pour faire d’autres choses ? Non , absolument pas . Même si … Donc , n’oublions pas notre condition humaine et nos besoins essentiels : notre corps va nous rappeler à ses besoins . Restons très basiques : nous ne pouvons ni négliger notre connaissance de nos besoins , ni de notre reconnaissance de l’Autre (qui augmente notre connaissance et nos chances de survie) . Nous avons aussi besoin de Vérité pour pouvoir avancer et donner du sens à notre vie avec celle des autres qui , pour rappel , font aussi notre condition d’existence . Liberté ? oui , mais Graal absolu impossible . Dosages , dosages …
Tu as écris noir sur écran ce qu’il se passe dans ma tête, un vrai bol d’air qui fait du bien.
Nous sommes en plein questionnement avec mon mari et pour pouvoir faire l’IEF nous allons acheter un Tiny House (mais ce n’est pas aussi mobile qu’on le pensait)
Mon angoisse principale par rapport au voyage c’est par rapport à mon petit bout de 2 ans, j’ai du mal à concevoir réellement ce qu’implique être nomade.
Je me renseigne mais ce n’est pas un mode de vie très fréquenté par des familles.
hello Léa !
Merci pour ton commentaire, qui fait plaisir à lire !
Alors, étant en couple, mais encore très loin d’être prêt à envisager d’avoir un petit bout, je peux difficilement te répondre.
Cependant, il existe pas mal de familles qui ont adopté ce mode de vie en famille et qui le partage, je pense à Hook Mobile (sur youtube je crois) ou Jim & Clem raised on the road par exemple 🙂
Au plaisir,
Jérémy
Cet article fait tellement écho à toutes mes interrogations et réflexions de ces derniers mois et c’est aussi pour ça que j’ai choisi de te suivre à travers l’Académie des Créateurs de demain. Même en ayant respecté tout ce qu’on ma demandé de faire… J’ai un CDI, je suis propriétaire, je suis mariée, etc… Comme on m’a appris, j’ai envie de gagner plus pour consommer encore plus et d’améliorer mon confort.
Et bien pourtant je n’ai pas le sentiment d’être épanoui… La vie nomade est peut-être la réponse, et comme tu dis ça vaut le coup d’essayer et là j’aurai ma réponse.
Merci pour cet article! Et content de faire un petit bout de chemin avec toi à travers l’Académie.
Hello chef !
Bah la seule façon de le savoir sera en la testant ? Héhé !
Après il existe peut-être un juste milieu, et je pense que que lorsqu’on est en couple, c’est plus facilement quand on veut avancer dans la même direction vers de nouveaux horizons 🙂
Heureux de pouvoir te donner des pistes et t’accompagner avec l’Académie, merci pour ta confiance !
À très vite !
Jérémy
Très chouette article qui a beaucoup résonné en moi. Tout comme les paroles de Benard Montangero d’ailleurs !
La situation actuelle est vraiment lourde et pesante. Et la tournure que tout cela prend me fait encore plus prendre conscience que je dois investir mon temps et mon énergie dans la création de mon plan B pour tenter de m’échapper de tout ça.
M’échapper … Je n’aurais jamais pensé utiliser ce mois il y a encore 18 mois en arrière !
En tout cas, encore merci à toi de nous partager tout ce contenu qui personnellement, m’aide à changer de direction et m’inspire à une vie beaucoup plus sereine et vivante !
Comme toujours, merci Lydie !
Je suis heureux que tu te crées un avenir désirable, on en a tous besoin ! 🙂
Haha, je partage ton envie de t’émanciper de tout ça, comme tu t’en doutes, et je suis content que je peux t’apporter des vraies pistes 🙂
Au plaisir !
Jérémy
Bonjour je me sens exactement comme toi d’autant qu’en France las itatuion esst bien plus dure qu’en Belgique par contre ça aide je pense d’être en couple, moi je suis seule. Et mon fils ado n’a pas trop envie de me rejoindre dans mon envie de m’échapper.
je cherchais d’ailleurs des groupes sur telegram de nomades pours ‘entraider maisje ne trouve pas si tu as des pistes merci. Valérie.
Hello Valérie,
La situation est absurde et n’a plus rien d’une crise « san-itaire » à mes yeux, et ce, un peu partout dans le monde.
En fait, je pense que selon les âges, il faut accepter qu’on ne peut pas tous prendre conscience de ce qu’il se passe. Ma copine est plus jeune que moi, et même si elle se doute que tout cela n’a aucun sens, je pense être davantage conscient des conséquences directes sur nos sociétés.
Mais en même temps, je ne veux pas lui imposer ma vision « catastrophique », car elle termine ses études supérieures, et que c’est encore une période « d’insouciance » dans la vie dont je ne veux pas la priver non plus.
En espérant que ces quelques mots t’aide à gérer ta situation personnelle.
Je pense que transmettre progressivement des valeurs de libertés de penser et d’émancipation de ce modèle aux futures générations sera une des clés.
Au plaisir,
Jérémy